La réaction de Jean-Paul suite au rejet du pourvoi en cassation

Le rejet de mon pourvoi en cassation ne m’étonne pas vraiment.

 

Quand j’ai pris connaissance du dossier déposé par le cabinet d’avocats spécialisé et agréé par la Cour de cassation, j’ai compris qu’il faudrait un miracle pour que le procès de Nîmes soit cassé. Ce miracle n’a pas eu lieu parce que cette instance n’a pas examiné le fond du dossier mais juste le fait que la Présidente de la cour d’assises n’avait pas expliqué pourquoi j’étais condamné, se contentant d’annoncer juste ce verdict prononcé sans la moindre preuve et, bien sûr, comme c’est le cas en France, sans que personne ne justifie le pourquoi de cette décision de culpabilité.

 

Pour être complet, il faut dire que, dès l’ouverture du procès en appel, lorsque cette même Présidente a relu toutes les conclusions du premier verdict, cette liste interminable de questions auxquelles la réponse était « oui », j’avais craqué parce que j’estimais que c’était une insupportable torture morale. Je pense que, si elle ne l’a pas renouvelé, le 26 mars 2010, c’était peut-être pour abréger ces moments très pénibles pour tout le monde mais surtout pour moi et ma famille. Je m’abstiendrai d’évoquer de moins nobles motivations.

 

Si j’ai signé ce pourvoi en cassation dans le délai très bref de cinq jours, c’est parce que c’était la dernière possibilité qui me restait pour hurler mon INNOCENCE, pour affirmer encore et encore que je n’avais pas eu droit à une instruction ni à un procès équitables. La preuve la plus évidente est le refus obstiné de la Présidente de visionner la vidéo de l’école et de ce que fut ma classe, un document agréé par un expert auprès des tribunaux, pendant les débats, pendant qu’il était encore possible de poser des questions, de rechercher la vérité.

 

Le même refus a concerné mon bureau que nous demandions à produire dès le premier jour parce que nous entendions n’importe quoi à son sujet, certains témoins à charge le décrivant comme un « véritable monument » !

 

En dernier recours, Maître Vesson, un de mes deux avocats, a produit ces preuves irréfutables de l’impossibilité de commettre ce qui m’est reproché au cours de sa plaidoirie finale mais tout était bouclé. Il était trop tard car le débat était clos et mon sort était déjà plié. Il suffit de se souvenir de la brièveté relative de la délibération.

 

Enfin, pour ma santé morale et mentale, physique aussi sûrement, il est heureux que je ne me sois pas bercé d’illusions durant ces quatorze mois qui viennent de s’écouler. J’avais dit et écrit que je n’attendais rien de la cassation et que l’éventualité d’un troisième procès ne me laissait espérer rien de bon tant que la principale accusatrice ne reconnaîtrait pas, enfin, qu’elle a menti…

 

Jean-Paul

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