Interview d'Annie Duclary, enseignante au centre de détention de Villeneuve-lès-Maguelone - Partie 2

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Nous retrouvons la suite de l'interview d'Annie Duclary qui revient sur les différentes publications de la Maison d'arrêt de Villeneuve-lès Maguelone et sur son rôle d'intervenant.

 

- A combien d’exemplaires l'hebdomadaire et les hors-série sont-ils tirés et comment sont-ils financés ?

 

L’hebdomadaire est tiré à 700 exemplaires. Le magasine est tiré à 100-150exemplaires. Les financements sont multiples : subventions de la région Languedoc-Roussillon, de la ville de Montpellier, du département Hérault, de l’association la Muscade, du S.P.I.P. et de l’administration pénitentiaire.

 

- Comment La feuille d'Hector est-elle perçue à l’intérieur de la prison ?

 

Elle est perçue plutôt positivement par l’ensemble des institutionnels. Quant aux personnes détenues, elles sont essentiellement intéressées par la page info prison, le programme télé mais le reste du journal est lu par tous les bons lecteurs… qui ne sont pas majoritaires en prison.

 

- Le journal compte-t-il des lecteurs, réguliers ou occasionnels, à l’extérieur de la prison ? Qui sont ces lecteurs, et que pensent-ils de la feuille d'Hector ?

 

Pas mal de lecteurs à l’extérieur, environ une cinquantaine : d’anciens rédacteurs du journal pour qui il est essentiel de recevoir le journal, des associations qui le mettent à disposition de leur public, des institutionnels qui, en général, ne réagissent (assez rarement heureusement) que lorsque c’est négatif.

 

- Comment constituez-vous votre équipe rédactionnelle ? Combien de personnes en moyenne participent au journal ?

 

10 à 12 personnes constituent l’équipe rédactionnelle. Je reçois tous ceux qui se portent candidats. Il suffit d’avoir un petit niveau en français mais ce qui constitue l’essentiel des critères de choix est la capacité à être autonome.

 

- Pouvez-vous travailler sur la durée ?

 

Oui, je peux travailler sur la durée. Je suis en quelque sorte la mémoire du journal et je fais ainsi le lien avec les nouveaux arrivants. Mon ancrage dans l’institution me permet de trouver des solutions face aux problèmes qui surgissent.

 

A suivre...

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