Mémoire rédigé par le Docteur Bensussan - 4ème partie

Aujourd'hui, nous vous proposons l'avant-dernière partie du mémoire produit par le Docteur Bensussan. Lors de son audition, ce spécialiste a fortement insisté sur les points que vous allez lire ci-dessous. 

 

1ère partie

 

« Enfin, dès lors qu’il nous est demandé d’évaluer la dangerosité de Monsieur DEGACHE au plan psycho-sexuel, il nous semble légitime, dans une affaire de ce type, de donner un avis sur sa propension à l’abus sexuel et sur l’existence éventuelle d’une pédophilie, exclusive ou non exclusive. Il existe effectivement des indicateurs prédictifs d’une propension à l’abus sexuel sur mineur.

Selon une étude très exhaustive de la littérature empirique à ce sujet, ces variables sont :

                        .. une enfance difficile marquée par des difficultés de relations ou d’identification impliquant surtout la figure maternelle ;

 

                        .. la solitude affective, l’isolement social ;

 

                        .. l’instabilité professionnelle ;

                       

                        .. la présence de paraphilies (déviances ou perversions sexuelles) multiples ;

 

                        .. des antécédents criminels non sexuels ;

 

                        .. l’impulsivité pathologique ;

 

                        .. l’abus d’alcool ;

 

                        .. la présence de traits de pathologie psychique (outre la déviance sexuelle) ;

 

                        .. la pauvreté de l’élaboration mentale ;

 

                        .. l’immaturité affective ;

 

                        .. une agression subie durant l’enfance ;

 

                        .. l’appartenance au sexe masculin.

 

Force est de constater que le profil psychopathologique de Monsieur Jean-Paul DEGACHE tel que nous l’avons perçu et tel qu’il a été brossé par nos différents collègues (experts psychiatres et psychologues) ne correspond guère à cette configuration. En effet, nous ne retrouvons pas dans le cas présent d’autre facteur de risque que l’appartenance du mis en examen au sexe masculin. La probabilité d’agressions sexuelles itératives sur des mineurs peut donc être estimée faible. »

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