La Feuille d'Hector n°844 du 4 juillet 2014

Du Yorkshire aux Champs-Élysées  (Éditorial du 4/07/2014)

 

Le Tour de France semble prendre goût aux départs insulaires car, pour sa 101e édition, ce samedi 5 juillet, il s’élance depuis le centre du Royaume-Uni, à Leeds, capitale du Yorkshire. Les trois premières étapes d’un feuilleton comptant 21 épisodes auront donc l’accent anglais car les coureurs visiteront en plus Harrogate, York, Sheffield, Cambridge et Londres.

 

Retrouvant le continent au départ du Touquet pour Villeneuve-d’Asq, les trois étapes qui suivront marqueront le centenaire du déclenchement de la Première guerre mondiale. Ypres, ville belge tristement célèbre pour les attaques au gaz moutarde appelé depuis ypérite, lancera la 5e étape, redoutée par tous les grimpeurs puisque 9 secteurs pavés de Paris-Roubaix sont au menu avant l’arrivée à Arenberg. Entre Arras et Reims, les coureurs traverseront un champ de bleuets, au Chemin des Dames, nouvel hommage aux Poilus morts sur les champs de bataille, comme le lendemain, entre Épernay et Nancy  en passant par Verdun.

 

Si une cinquantaine de coureurs ayant disputé le Tour depuis sa création, en 1903, ont été tués entre 1914 et 1918, trois anciens vainqueurs ont disparu au cours des combats : Lucien Petit-Breton (1907 et 1908), François Faber (1909) et Octave Lapize (1910).

 

Entre Tomblaine et Gérardmer, le Tour abordera les Vosges, continuant dans ce massif jusqu’à Mulhouse plus, le 14 Juillet, une terrible étape se terminant au sommet de La Planche des Belles Filles.

 

Après une journée de repos à Besançon, la course piquera au sud jusqu’à Oyonnax pour honorer le Jura. Elle s’offrira un bref échantillon de Massif Central avec l’arrivée à Saint-Étienne, une étape partie de Bourg-en-Bresse car deux journées alpestres se profilent avec l’arrivée à Chamrousse puis l’étape GrenobleRisoul, le samedi 19 juillet, avec le col d’Izoard (2 360 m), toit du Tour 2014.

 

Entre Tallard et Nîmes, les sprinters pourront se défouler avant une seconde journée de repos programmée à Carcassonne, ville qui lancera l’assaut des Pyrénées avec la plus longue étape (237,5 km) se terminant à Bagnères-de-Luchon après le terrible Port de Balès. Le 23 juillet, de Saint-Gaudens au Pla d’Adet, il y aura 4 cols au programme. Le lendemain, en Pau et Hautacam, le col du Tourmalet rappellera le souvenir d’Octave Lapize, déjà cité, premier coureur du Tour à avoir franchi ce col en tête.

 

De Maubourguet à Bergerac, ce sera presque plat, juste avant la seule étape contre-la-montre au programme, une première depuis 1953 : 54 km entre Bergerac et Périgueux. Les coureurs ne traîneront pas ensuite pour gagner Évry, lieu de départ de la dernière étape, le dimanche 29 juillet, pour Paris, les Champs-Élysées et l’Arc de Triomphe dont les coureurs feront à nouveau le tour, comme en 2013.

 

Christopher Froome se succèdera-t-il à lui-même ? Alberto Contador ne semble pas d’accord. Côté tricolore, ce serait encourageant de faire mieux que le jeune Romain Bardet, 15e en 2013…

Jean-Paul

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Thème Noodle -  Hébergé par Overblog