Correspondances de Manosque (1)

Suprême régal pour lecteurs (1)

 

Découvrir Manosque et les Correspondances en même temps est un immense privilège. À chaque pas, le plaisir se renouvelle, les surprises abondent et le bain de littérature offert est absolument exceptionnel.

François Bégaudeau.

Dans cette ville de plus de 22 000 habitants - où les transports en commun sont gratuits - située à l’extrémité est du massif du Lubéron, tout près de la Durance, écrivains et artistes sont conviés à rencontrer leur public sous le soleil, sur les belles places de la vieille ville. Ici, l’écrit est valorisé en permanence. D’abord, avec ces écritoires disséminés un peu partout et approvisionnés en enveloppes, papier à lettre et cartes postales. Ils offrent, à qui le désire, la possibilité d’écrire à la personne de son choix, un plaisir devenu de plus en plus rare de nos jours. Les Correspondances se chargent d’expédier le courrier avec la complicité de La Poste. Ces écritoires sont multiples et originaux, de la simple cabine au perchoir dans un arbre… Il y a aussi ces citations collées sur les murs, d’immenses panneaux portant un texte et une couverture de livre mais, surtout, ici, les écrivains sont rois… comme les lecteurs d’ailleurs, incroyablement gâtés et choyés par des bénévoles toujours à l’écoute.

 

Marie-Sophie Ferdane et Françoise Fabien lisent Cannibales de Régis Jauffret.

 

 

Au hasard des places, on rencontre un François Bégaudeau très à l’aise pour répondre aux questions à propos de Molécules (Verticales). Il parle même des BD auxquelles il collabore.

 

 

 

Notre première soirée se termine au théâtre Jean-le-Bleu qui rappelle le fameux roman de Jean Giono qui a inspiré La femme du boulanger à Marcel Pagnol dont une place de Manosque porte le nom, bien sûr. Régis Jauffret est à l’honneur puisque Françoise Fabian et Marie-Sophie Ferdane impressionnantes, lisent les lettres échangées entre Jeanne et Noémie dans Cannibales (Seuil), son dernier roman. Amour et haine se croisent et s’entrecroisent avec une musique utile pour détendre ou électriser l’atmosphère.

 

L’heure est tardive mais le public bien présent pour se repaître de la voix chaude et sensuelle d’ Arthur H qui, accompagné par Nicolas Repac, nous emmène sur des terres érotiques connues ou inconnues. L’Or d’Éros permet d’apprécier ou d’être remué par des textes signés Guillaume Apollinaire, André Breton, Pierre Louÿs, James Joyce, Georges Bataille, Ghérasim Luca… C’était chaud, chaud !!! (À suivre...)

Arthur H et Nicolas Repac pour l'Or d'Éros.

Jean-Paul

 

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