La Feuille d'Hector du 14 septembre 2012

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Trois millions (Éditorial du vendredi 14/09/2012)

 

De mois en mois, le nombre de chômeurs recensés dans notre pays grimpe, même s’il ne faut pas oublier qu’il y a des périodes de l’année plus favorables à l’emploi.

 

De lointains souvenirs nous reviennent d’une époque où frôler le million de sans-emploi, était un scandale insupportable. Le temps passant, nous nous sommes habitués à ce phénomène qui jette dans la précarité et le besoin de plus en plus de monde. Plus grave est la perte de l’estime de soi, la disparition progressive de cette confiance indispensable à la réalisation du moindre projet.

 

La logique du profit poussée au paroxysme chasse tous les jours des travailleurs de leur emploi. Depuis le début de l’été, une annonce de fermeture d’usine est à peine annoncée qu’une autre intervient. De la petite entreprise au groupe industriel, les suppressions d’emplois tombent par centaines quand ce n’est pas par milliers. Le phénomène, hélas, n’est pas propre à la France mais touche aussi bien des pays industrialisés. On nous a même montré récemment, en Chine, d’immenses usines désertes.

 

À côté de cela, il faut bien le reconnaître, des milliers d’emplois cherchent preneurs mais ne sont pas pourvus pour des raisons très diverses qui touchent aussi bien à la formation qu’à leur précarité. Aucune solution miraculeuse n’existe. Nous en sommes bien certains mais une multitude d’opportunités doivent être proposées à condition que chacun, à la base, ait la volonté de faire les efforts suffisants et que ces efforts soient pris en compte et reconnus.

 

Enfin, il est impossible de passer sous silence les luttes admirables que mènent de très nombreux salariés menacés dans leur emploi et par conséquent dans leur vie familiale. Certaines sont médiatisées, d’autres moins ou pas du tout. Tous méritent le respect parce qu’ils ont toujours le souci de préserver leur outil de travail afin de retrouver ce qui fait la seule richesse des salariés : leur emploi.

 

On nous parle de crise, d’une crise exceptionnelle et longue mais il n’est pas interdit de rêver ou de rendre hommage au premier homme à avoir marché sur la lune, Neil Armstrong. D’une modestie admirable, il a toujours fui la médiatisation, contrairement à son homonyme, prénommé Lance, prêt à tout pour dominer ses adversaires et dont la chute s’annonce sévère, même si son combat contre le cancer mérite l’admiration. Tous les deux, à leur façon, ils ont entretenu le mythe de la toute-puissance de l’homme, illusion dont il faudra bien revenir un jour…

Jean-Paul

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