Atelier d'écriture, Semaine 22

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Le nouvel article que Jean-Paul a rédigé pour le journal a été écrit avant le nouveau séisme de ce jeudi 7 avril qui a endommagé la centrale nucléaire de Onagawa. En conclusion de cet éditorial, vous trouverez également quelques chiffres sur la situation nucléaire française. Bonne lecture.

 

Un cauchemar nucléaire (Éditorial du 01/04/2011)

 

La terrible catastrophe subie par le Japon nous montre, une fois de plus, que l’homme est incapable de maîtriser tous les éléments naturels. Tremblement de terre et tsunami ont non seulement détruit toute une région, causant la mort de plus de 20 000 personnes, mais ont déclenché une seconde catastrophe, nucléaire celle-là, à la centrale de Fukushima.

Ce qui se passe au Japon est l’occasion d’une prise de conscience indispensable dans tous les pays ayant fait le choix de l’énergie nucléaire, faisant confiance aux normes de sécurité en vigueur. Les 58 réacteurs en activité dans notre pays ont été construits pour résister à une certaine intensité de tremblement de terre mais qu’en est-il des installations annexes où circule l’eau de refroidissement ? Nous savons aussi que ces centrales ne sont pas prévues pour résister à l’impact d’un avion commercial gros porteur ni à un acte de malveillance à l’intérieur, sachant que de nombreux sous-traitants interviennent dans ces installations.

En France, plusieurs centrales nucléaires sont construites sur des zones menacées par des failles de l’écorce terrestre comme à Fessenheim (Alsace) et dans la vallée du Rhône. Il faut savoir que les normes ayant prévalu à la construction de la centrale de Fessenheim ont été basées sur le séisme de …1356, un tremblement de terre estimé à 6,2. On a donc ajouté 0,5 à cette estimation pour que l’installation résiste à une intensité de 6,7 sur l’échelle de Richter.

La catastrophe japonaise va déclencher toute une série de contrôles sévères sur les 143 réacteurs européens, contrôles prévus pour 2014 et avancés à 2012. Jamais résolu définitivement, le problème des déchets est toujours là et nous allons laisser cela aux générations futures… Pourtant, nous savons que les effets des radiations peuvent être immédiats (brûlures sur la peau, destruction de la moelle osseuse et du sang, dégâts dans l’estomac ou les intestins) ou retardés (cancers de la thyroïde, du poumon, du sein, de la peau ou encore leucémie et stérilité).

Ne serait-il pas temps de remettre en cause cette prédominance du nucléaire sachant que l’homme ne maîtrisera jamais complètement les catastrophes naturelles ? L’éolien et le solaire n’en sont encore qu’à un stade de développement ridicule dans notre pays puisque l’énergie produite ne représente que 1% contre 78% pour le nucléaire, le reste étant produit à partir du gaz et du charbon. Sortir du nucléaire doit être un objectif à long terme en cessant d’abord de le favoriser, en privilégiant les économies d’énergie et en multipliant d’autres sources d’énergie créant des emplois durables et non délocalisables.

 

 

Les chiffres de la semaine

 

78% c’est la part de l’énergie électrique d’origine nucléaire en France.

 

1% c’est la part de l’énergie électrique fournie par l’éolien et le photovoltaïque, sources d’énergie renouvelables.

 

58 réacteurs nucléaires sont en activité en France, générant 1050 tonnes de déchets chaque année.

 

Jean-Paul

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